samedi 3 mars 2018

Oracle



Tirer le fil. Partir. On ne voit pas où. L'ombre nous retient. Quoi dire. Quand l'abîme nous tient. Le vide où s'abîme l'âme. Je puise des mots dans un sac posé là. Je regarde ce que l'oracle va dire dans le face à face avec soi. Là où ombre et lumière se livrent un combat sans fin. Je n'ai pas la force de Jacob. Depuis il boite de la hanche, moi je perds pieds, je balbutie de la langue. Le doute m'accompagne. Un jour je me suis créé un dieu très bon - très beau qui me soutenait quand je tombais. Né de mon inconscient il est retourné dans l'ombre. Ce sont les forces de vie qui font avancer. Je tire encore un fil j'entends la musique de Shéhérazade de Rimsky-korsakov et tu es là.  Les ondes sonores rejoignent les ondes mémorielles, raniment une présence paisible, un sourire lumineux . Ton regard rêveur distrait berce mes rêves. Je m'abandonne aux paysages des souvenirs, boisés, océaniques, verdoyant, des maisons refuges, des petites sculptures d'objet pauvres, des pierres déposées, des formes esquissées en noir et blanc avec les ombres autour qui laissent deviner la vie. Les collines s'éveillent devant moi, elles m'apprennent la patience, le passage humble des heures. Ça a le goût du bonheur. Donner vie aux mots. On  entre dans un lieu à soi, inaltérable, ouvert sur le mystère. On est habité par la force de l'arbre.





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